NON à des milliards de pertes qui retomberont sur les salarié-e-s et la population

Les pertes fiscales pour la Confédération, les Cantons et les communes s’élèveront au minimum à 3 milliards par an. Pour le seul Canton de Genève, 500 millions au bas mot viendront à manquer pour financer les services publics. Ces chiffres sont largement sous-estimés. En 2008, le Conseil fédéral avait estimé les pertes de la RIE2 à 700 millions. Au final, c’est 7 milliards par an que coûte la précédente réforme. Nombre d’effets de la RIE3 ne sont pas chiffrés. La facture sera encore plus lourde que les 3 milliards annoncés.

La RIE3, ce sont des pertes colossales pour les collectivités publiques.

Les salarié-e-s et la population passeront à la caisse :

• par des réductions de prestations sociales (allocations, subsides, aide au logement, prestations complémentaires AVS/AI, aide sociale),

• par l’augmentation de multiples taxes, émoluments administratifs, et tarifs de prestations (crèches et TPG par exemple),

• par la dégradation des services publics essentiels au bien-être de la population : écoles, hôpitaux, aide à domicile, EMS, institutions sociales, sécurité, justice, transports, soutien aux artistes, à la culture, au sport, etc.

Alors que la population grandit, que le nombre d’aînée- s s’accroît, que la précarité augmente, que le réseau de transports publics se développe, et qu’il manque toujours des milliers de places en crèche, il est irresponsable de programmer des milliards de pertes de recettes fiscales, dont un demi-milliard par an pour Genève.

Dans ces conditions, les finances publiques ne pourront pas répondre aux besoins de la population. 500 millions, c’est par exemple la totalité des frais de fonctionnement des HUG.

La RIE3 creusera les inégalités et dégradera les conditions de vie de l’ensemble des travailleurs-euses.