UNE MOBILISATION NATIONALE
La jeunesse est descendue dans la rue par millions
dans le monde en 2019. Puis en 2020 la crise
sanitaire a éclipsé la crise climatique.
Le 21 mai 2021 signe le retour de la mobilisation
pour un avenir de justice climatique et
sociale. Partout en Suisse des manifestations
et des grèves sont organisées. Le SIT est partie
prenante de ce mouvement et membre de
la GplA-Grève pour l’Avenir. Il y participe en
mobilisant les salarié-e-s du secteur public
et privé, par des actions et revendications en
faveur d’une transition écologique sans casse
sociale et pour des conditions de travail éco-compatibles.
Téléchargez ici le dépliant SIT
COVID ET CLIMAT
La crise sanitaire est une conséquence directe
des atteintes à l’environnement et de la déforestation
de masse, accélérées par la mondialisation
néolibérale, qui risque de se reproduire dans les
années à venir si des mesures fortes en faveur du
climat et de l’environnement ne sont pas prises.
STOP À L’EXPLOITATION DE LA NATURE
ET DES HUMAINS
Le non-respect de l’environnement va de pair
avec le non-respect de celles et ceux qui produisent
les richesses par leur travail. Les responsables
du dérèglement climatique sont les
mêmes qui refusent la répartition sociale des
richesses, l’égalité salariale, l’augmentation des
salaires, la diminution du temps de travail, qui
proposent d’augmenter l’âge de la retraite et
qui délocalisent la production là où elle coûte
le moins cher et où les normes environnementales
sont inexistantes.
REVENDICATIONS GÉNÉRALES
Le SIT soutient les revendications urgentes
exprimées par les mouvements climatiques,
notamment :
1. L’abandon des énergies fossiles accompagné
d’une réduction de la consommation
d’énergie et du développement des énergies
renouvelables
2. L’arrêt du subventionnement par la finance
helvétique et les caisses de pension de l’extraction
et l’utilisation des ressources fossiles
3. Une forte réduction de la durée du travail
4. La diminution du transport individuel
motorisé accompagné du développement
des transports en commun et de la mobilité
douce
5. La rénovation du parc immobilier dans le but
de réduire les pertes énergétiques
6. La souveraineté alimentaire et le développement
de la production locale, avec amélioration
des conditions de travail du personnel
agricole
7. La démocratie à tous les échelons et un avenir
éco-féministe
POUR UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE
SANS CASSE SOCIALE :
CRÉER LES EMPLOIS VERTS
La transition exige la réduction voire le démantèlement
d’industries et de services polluants.
Ce n’est pas aux salarié-e-s de ces secteurs
de payer le tournant. Le développement
des énergies renouvelables, des transports publics,
la rénovation thermique des bâtiments,
l’agriculture biologique, le traitement des déchets,
l’assainissement du sol, la recherche et
la formation recèlent un immense potentiel
d’emplois. Créer rapidement les emplois dans
ces secteurs d’avenir afin de permettre la reconversion
et la formation professionnelle
aux nouveaux métiers, sans passer par la case
chômage et précarité, par exemple pour les salarié-
e-s de l’Aéroport et de l’Hôtellerie, c’est ce
que défend le SIT et propose l’initiative syndicale
« 1000 emplois ».
21 MAI 2021 : journée nationale de
mobilisation et de grève pour
un avenir écologique et solidaire
POUR UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE
SANS CASSE SOCIALE : DES SERVICES
PUBLICS FORTS
Il incombe à l’État de donner les impulsions
fortes pour protéger l’environnement et le climat,
avec des mesures qui favorisent une meilleure
répartition des richesses. Ce sont les gros
pollueurs et exploiteurs qui doivent payer pour
les dommages environnementaux. La transition
doit être tout autant écologique que sociale.
Pour une société durable, des services publics
renforcés avec création d’emplois dans la santé,
la prise en charge des enfants, des personnes
âgées et handicapées sont indispensables. C’est
aussi cela que propose l’initiative syndicale
« 1000 emplois » lancée le 13 avril.
POUR UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE
FÉMINISTE
Parce qu’elles forment la majorité des pauvres,
les femmes partout dans le monde sont les plus
affectées par le changement et les catastrophes
climatiques, les sécheresses, les pénuries d’eau, le
non-accès à l’éducation et aux services de santé.
La transition vers une société durable exige la réduction
des inégalités de genre, une plus grande
socialisation du travail éducatif et domestique,
par le renforcement des services publics, par le
développement de services publics de proximité
(cantines, buanderies collectives, etc.) par l’égalité
salariale et par la réduction drastique de la durée
du travail pour vivre mieux et pour un meilleur
partage des tâches éducatives et domestiques.
REVENDICATIONS DE BRANCHE
ET D’ENTREPRISE
La lutte pour le climat exige aussi des revendications
immédiates, des changements sur les lieux
de travail et dans les entreprises du secteur privés
et du secteur public.
La journée de lutte et de grève du 21 mai sert
aussi à déposer des cahiers de revendications
auprès des employeurs.
LES MILITANT-E-S DU SIT PRÔNENT
NOTAMMENT CLIMAT, SANTÉ ET
CONDITIONS DE TRAVAIL
– faciliter les arrêts de travail sans perte de
salaire pour le secteur de la construction, de
l’horticulture, de l’agriculture, les voiries, en
cas de canicule et de grand froid ; aménager
les horaires en cas de canicules dans les
autre secteurs
– réduire les déplacements par la réduction
des horaires à coupure dans les services de
soins, les restaurants et hôtels, les nettoyages,
etc.
– supprimer les produits détergents nocifs
pour l’environnement et la santé dans les
secteurs du nettoyage, coiffure, restaurants
et hôtels, etc.
– favoriser l’attribution de marchés publics de
la construction aux entreprises locales qui
s’engagent à respecter les normes environnementales
– internaliser les services sous-traités (nettoyage,
conciergeries, informatique, etc.) afin
de rationnaliser les process et réduire les
déplacements
MOBILITÉ
– favoriser la mobilité collective par la mise
à disposition gratuite d’abonnements des
transports publics au personnel
– prise en charge financière et organisationnelle
de transports collectifs par l’employeur
pour le personnel qui habite loin des transports
publics, par des minibus de collecte, y
compris en France voisine, tel que pratiqué
par des entreprises de l’aéroport
DROIT DE CONSULTATION
– obliger les entreprises à se doter d’un plan de
réduction du CO2, avec consultation du personnel,
conformément au droit de consultation
sur la protection de la santé du personnel
CAISSES DE PENSION
– exiger l’arrêt du financement de l’énergie
fossile, d’entreprises polluantes ou qui ne
respectent pas les droits sociaux
– Accélérer la rénovation thermique
des immenses parcs immobiliers dont les
caisses de pension sont propriétaires
FORMATION
– développer rapidement les filières de formation
aux nouveaux métiers verts
– organiser des formations de sensibilisation
à la question climatique dans les écoles et
dans les entreprises, sur le temps de travail