L’objectif de ce texte est de donner un premier bilan syndical de l’application et des résultats de la nouvelle loi cantonale sur le chômage, la loi étant entrée en vigueur le 1er février 2008.
Après avoir dans un premier temps renoncé à soutenir le référendum contre le projet de nouvelle loi cantonale sur le chômage en été 2007, le SIT, après de longs et parfois difficiles débats, a finalement décidé d’appeler à voter non à la nouvelle loi.
L’argumentation du non a été la suivante : la nouvelle loi supprime la particularité genevoise des emplois temporaires (ETC) qui permettent aux chômeurs-euses en fin de droit de se confronter à une expérience de travail dans un service public ou parapublic ou dans le milieu associatif et de recouvrer un droit fédéral aux indemnités de chômage en mettant en place de nouvelles mesures (notamment les programmes d’économie solidaire et les programmes emplois formation) qui ne garantissent pas la réinsertion des chômeurs et qui ne constituent pas un droit légal.
A cette occasion, le SIT avait également décidé de s’engager syndicalement davantage sur la thématique du chômage, quelle que soit l’issue du référendum.
Le 16 décembre 2007, le peuple genevois a voté à 68,5% en faveur de la nouvelle loi sur le chômage et désavoué les référendaires et leurs soutiens, dont le SIT.
Suite à cet échec, le SIT a décidé de surveiller la mise en oeuvre de la nouvelle loi, évaluer son application, faire des propositions en matière d’emploi et de corrections de certains dispositifs.
Ce texte est le premier bilan du SIT une année après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.
Le SIT est un observatoire privilégié pour effectuer ce type de bilan car :
• il dispose d’une caisse chômage, et ceci permet de vérifier un certain nombre d’aspects en lien avec le suivi individuel des chômeurs et les mesures fixés dans la loi ;
• il est actif et signataire de CCT dans un nombre important de secteurs économiques : de la terre à l’hôtellerie- restauration, de la vente aux services publics ;
• il est représenté dans diverses instances de décisions ou de consultation, entre autre le CSME, la CRP, etc. ;
• il est actif dans les services publics et subventionnés, utilisateurs de certaines mesures prévues par la loi (économie solidaire, PEF, ETFI).